Remarques au journaliste du Monde (octobre 2011)

 

Les remarques de l"ACOP-F 

 
Monsieur Bronner, 

 


L"ACOP vient de lire avec intérêt votre article "Banlieues, Islam: l"enquête qui dérange".
Nous avions connaissance du résumé de l"enquête menée par pour l"institut montaigne par Gilles Kepel, dans lequel effectivement nous sommes cités.

  • EXTRAIT du RAPPORT
"Les aléas de l’orientation
 
Apparaissant pour de nombreux enquêtés comme le seul levier de l’ascension sociale etporteuse d’espoirs immenses, l’école est également l’objet des ressentiments les plus profonds en cas d’échec scolaire, apparaissant comme le lieu de reproduction des inégalités sociales. La figure la plus détestée par nombre de jeunes est celle du conseiller d’orientation à la fin du collège, loin devant les policiersIl cristallise sur sa personne l’inadéquation entre formation et insertion sociale. Ainsi en témoigne Hamza, informaticien d’origine turque : « Les trois-quarts de mes copains, ils ont été éjectés en BEP ! » ou encore Marwan, 28 ans, d’origine marocaine, chauffeur de bus : « Le prof avait convoqué mon père […]. Il lui a dit : " Je vois que votre fils, il a 14 en technologie […]. C’est pas le top mais c’est pas mal […]. Il devrait peut-être faire un BEP en électronique […]". Mon père a vite réagi. Il a dit : "Attendez, il a 14 de moyenne et vous voulez l’envoyer vers une voie professionnelle !" Parce qu’une voie professionnelle, on voyait ça comme étant la débauche en fait. C’est vraiment : " tu vaux rien, alors tu vas en BEP". Alors que c’est pas nécessairement le cas parce même ceux qui arrivent en BEP se dévalorisent, se voient comme étant des cancres alors que non. »Face à ces échecs dans l’orientation, d’autres enquêtés témoignent au contraire de la capacité des enseignants à détecter les talents, à l’instar de Murat, 35 ans, d’origine turque, l’un des chefs 19 d’entreprises les plus prospères de la zone franche urbaine : « A l’époque, on avait une très bonne orientation. On avait des profs qui étaient très présents et qui savaient aussi cerner, je dirais, en fonction de chaque personne, chaque lycéen. »

  • EXTRAIT de votre article

"Porteuse d"espoirs immenses, l"école est pourtant aussi l"objet des ressentiments les plus profonds", constatent les chercheurs. Au point que "la figure la plus détestée par bon nombre de jeunes est celle de la conseillère d"orientation à la fin du collège - loin devant les policiers".

Aussi l"ACP-F s"étonne de retrouver dans votre article sous forme de citation, une phrase non respectueuse de la phrase originale l"ACOP-Fdu rapport, pourquoi cette modification?
Et surtout l"ACOP-F s"étonne que vous n"ayez pas cité la phrase qui suivait celle-ci ... phrase qui donne tout son sens au propos du chercheur quand il nous cite (ci-dessus surlignée en jaune)!
 
Un droit de réponse serait le bienvenu.